sous-série 56AJ : Agence d'architecture du Panthéon

Décidée en 1744 par Louis XV à la suite d'un vœu, la construction de l'église Sainte-Geneviève est confiée en 1755 à l'architecte Germain Soufflot et débute en 1757. Soufflot meurt en 1780, la laissant inachevée. Après cette date, les travaux ne cessent de se poursuivre (achèvement, transformations) sous divers architectes respon­sables dont l'action s'inscrit, dans le courant du XIXe siècle, dans le cadre d'une « agence publique de travaux » ( cf. aussi 54AJ, 64AJ, 67AJ et 96AJ). Ce sont les papiers de cette agence qui forment la sous-série 56AJ.

Le Panthéon appartient, par ailleurs, à la liste des « bâtiments civils » dépendant du service des bâtiments civils qui se met en place au ministère de l'Intérieur à partir de 1792 ( cf. sous-séries F/13 et F/21). C'est de ce service (et de ses avatars des XIXe et XXe s., dont la direction des travaux de Paris entre 1811 et 1830) que dépend l'architecte, directeur de l'agence.

L'usage du bâtiment oscille, au XIXe s., entre celui de lieu de culte (église Sainte-Geneviève desservie par des prêtres du diocèse de Paris à partir de 1806) et celui de mémorial des « grands hommes », qu'il acquiert définiti­vement par décret présidentiel du 26 mai 1885 (après suppression du traitement des prêtres affectés à l'édifice dès 1881).

• Agence d'architecture du Panthéon.

Jusqu'à leur versement aux Archives nationales en 1985 par la direction du patrimoine du ministère de la Culture (sous-direction des affaires générales et des constructions publiques), les documents étaient conservés au Panthéon même.

versement

Le fonds commence par un important ensemble de 15 portefeuilles de plans (CP/56AJ/1 à 15). Est cotée à la suite, une partie « liasses » qui comporte les devis et mémoires des travaux, la correspondance des architectes et inspecteurs, des pièces de comptabilité et des documents sur les employés de l'agence, depuis l'origine de l'édifice jusqu'à l'Entre-deux-guerres. Cette partie « liasses » comprend aussi quelques documents figurés. Bien que très riche pour étudier les travaux menés sur l'édifice depuis 1757, le fonds apparaît cependant comme lacunaire, notamment en ce qui concerne la correspondance des architectes et le personnel de l'agence.

Quelques dossiers seulement concernent des cérémonies organisées au Panthéon.

Quelques autres plans et dossiers portent sur des travaux à des édifices voisins du Panthéon (dont la bibliothèque Sainte-Geneviève et le lycée Henri IV) ou sur des bâtiments relevant du même architecte que le Panthéon. On trouve ainsi, provenant de l'architecte Rondelet, en charge du Panthéon à la fin XVIIIe s. et au début du XIXe s., des documents qui intéressent la question de l'architecture publique en général (par ex. « concours pour l'amélioration du sort des habitants de la campagne, embellissement de villes, inventions » en l'an II) ou sur la Machine de Marly, le musée central des arts, etc. De même, pour Constant-Dufeux, responsable du Panthéon sous le Second Empire, on note des dossiers relatifs à la ferme impériale de Vincennes.

Communicables selon les articles L.213-1 à 213-7 du Code du patrimoine et sous réserve des restrictions imposées par l'état matériel des documents.

Reproduction selon le règlement en vigueur aux Archives nationales.