- Titre :
- sous-série BB/16 : Ministère de la Justice - Correspondance générale de la division civile
- Dates :
- 1790-1932
- Niveau de description :
- fonds
Histoire administrative/notice biographique
Dès 1793, le bureau de la correspondance (organisé en 1791 à la création du ministère de la Justice) s'est scindé en plusieurs divisions spécialisées, dont quatre pour la correspondance en matière civile (la répartition était départementale). Ces divisions de correspondance civile furent regroupées en une seule à l'époque de la commission des administrations civiles, police et tribunaux (an II-an IV), puis à la recréation du ministère de la Justice en l'an IV. Toutefois à cette époque, la distinction entre les matières civiles, correctionnelles et criminelles n'était pas rigoureusement tranchée.
Sous le Consulat et l'Empire, la compétence de la division de la correspondance civile, appelée désormais « division civile », est notablement élargie. À partir de l'an XI lui furent attribuées les questions relatives à l'état civil (comme les changements de noms) et aux successions en déshérence, ainsi que la publication des jugements d'absence en application du Code civil. En 1809, elle fut chargée de la juridiction gracieuse civile rétablie par Napoléon à partir de l'an XI, c'est-à-dire les admissions à domicile et les naturalisations des étrangers en France, ainsi que les dispenses (comme les dispenses pour mariage).
Sous la Restauration, la division des affaires civiles prit le titre de « direction » ; elle reprit celui de division au début de la monarchie de Juillet, puis redevint définitivement une direction. De janvier à octobre 1819, un bureau distinct géra les admissions à domicile, les naturalisations, les changements de noms, les dispenses pour mariage, les absents. En 1832 les attributions de la commission du sceau furent réunies à celles de la direction des affaires civiles en matière de juridiction gracieuse civile. Celle-ci prit désormais le nom de « direction des affaires civiles et du sceau ».
Depuis le Second Empire, la direction des affaires civiles était largement associée à la préparation des projets de lois et de décrets en matière civile. Cette attribution fut précisée par le décret du 9 juin 1909. Après la Première Guerre mondiale, furent rattachés en outre à la direction des affaires civiles et du sceau : le service Alsace-Lorraine, chargé de l'application des lois françaises dans les territoires recouvrés, et le bureau des lois de guerre et des séquestres, chargé de la législation exceptionnelle de guerre et des séquestres des biens des ressortissants des pays en guerre contre la France.