- Titre :
- sous-série D/§3 : Missions des représentants du peuple de la Convention près les armées du Nord et de Sambre-et-Meuse, an II-an IV
- Dates :
- 1794-1796
- Niveau de description :
- fonds
Histoire administrative/notice biographique
Au fur et à mesure du retour des troupes françaises en Belgique en 1794/an II et de la conquête des anciens Pays-Bas autrichiens et des pays de Liège et de Luxembourg, puis des Provinces-Unies et des pays de la rive gauche du Rhin, la Convention décida d'amplifier les missions de ses représentants près les deux armées du Nord et de Sambre-et-Meuse pour assurer l'approvisionnement des troupes dans les territoires conquis et organiser l'administration de ces territoires. En deux mois, de fructidor an II à vendémiaire an III, plus de vingt représentants en mission furent envoyés dans ces pays, tout en gardant compétence sur les régions frontalières françaises rattachées aux circonscriptions des deux armées. Contrairement à l'habitude, ces représentants en mission, nommés en groupe et pour l'ensemble des régions concernées, ne travaillaient pas dans des secteurs séparés mais opéraient collégialement à cause de l'importance des territoires à administrer. Ils s'adjoignirent des délégués dans les provinces du pays, qu'ils dotèrent d'administrations d'arrondissement, et organisèrent à Bruxelles une administration centrale et un conseil de gouvernement en même temps qu'un bureau central des représentants en mission ; pour les futurs départements provisoires de la rive gauche du Rhin, on créa également à Aix-la-Chapelle une administration centrale plus ou moins dépendante de celle de Bruxelles.
En Belgique, ce régime dura jusqu'aux décrets de vendémiaire an IV annexant ces régions à la République et y créant neuf départements, connus sous le Directoire comme les neuf départements réunis. La Rhénanie ne fut organisée en quatre départements provisoires de la rive gauche du Rhin qu'en l'an VI, en application du traité de Campo-Formio par lequel l'Autriche et l'Empire germanique reconnaissaient la prise de ces territoires par la République française.
Les Provinces-Unies des Pays-Bas alliées de la première coalition une fois vaincues par l'armée française, une République-soeur se constitua sous le nom de République batave. Nommé représentant en mission dans cette nouvelle république, ou comme l'on disait aussi en « Hollande », le 8 pluviôse an III en même temps que son collègue Cochon de Lapparent, Dominique-Vincent Ramel de Nogaret, conventionnel de l'Aude et futur ministre des Finances sous le Directoire, resta à ce poste jusqu'après le traité de paix signé le 27 floréal an III entre les deux « républiques-sœurs », qui rattacha à la France la Flandre hollandaise et la région de Maastricht.