- Titre :
- PINEAU (Christian). 580AP.
- Dates :
- 1917-2004
- Niveau de description :
- fonds
Histoire administrative/notice biographique
Après avoir occupé diverses fonctions dans la banque (Banque de France et Banque de Paris et des Pays-Bas), Christian Pineau (1904-1995) devient chef de cabinet de son beau-père Jean Giraudoux, au commissariat à l’information, en 1939. Christian Pineau est également, de 1936 à 1939, secrétaire de la fédération des employés CGT et secrétaire du Conseil économique de la CGT. Haut fonctionnaire au ministère du Ravitaillement jusqu’en septembre 1942, il est alors arrêté pour faits de résistance, s’évade, passe à Londres, mais, repris, est déporté à Buchenwald. A la Libération, il milite à la SFIO, défendant une ligne conciliante à l’égard du Parti communiste et de l’union de la gauche. Membre des deux assemblées constituantes (1945-1946) et député de la Sarthe (1946-1958), il préside la commission des finances de l’Assemblée nationale de 1945 à 1947. Il est ministre du Ravitaillement dans le gouvernement du général de Gaulle, en 1945, puis ministre des Travaux publics et des Transports du 24 novembre 1947 au 5 septembre 1948. Son arrivée aux Finances, le 5 septembre 1948, fait chuter en six jours le cabinet Schuman. Il est désigné président du Conseil pour succéder à Pierre Mendès-France en février 1955, mais les communistes, méfiants à l’égard de cet européen convaincu, refusent de lui accorder leur soutien, et sa candidature échoue au profit de celle d’Edgar Faure. Ministre des Affaires étrangères du 1er février 1956 au 14 mai 1958, il lance la Communauté européenne de l’énergie atomique (Euratom) et prépare l’opération du canal de Suez, en collaboration avec ses collègues britanniques et israéliens. C’est également lui qui règle la cession des établissements français en Inde (avril 1956). Christian Pineau fut ensuite président-directeur général de France-Villages et de France-Motels (1963-1970).