- Titre :
- SEMBAT (Marcel). 637AP.
- Dates :
- XVIIe-XXe siècles
- Niveau de description :
- fonds
Histoire administrative/notice biographique
Docteur en droit, avocat près la cour d’appel de Paris, Marcel Sembat (1862-1922) est également journaliste, chroniqueur judiciaire à La République française, le journal de Léon Gambetta. Cofondateur de La Revue de l’évolution, il adhère au parti blanquiste (au Comité central révolutionnaire central), puis au parti socialiste révolutionnaire (dont il fut un des dirigeants), enfin au parti socialiste de France à partir de 1902. Directeur de La Petite République, le journal socialiste animé par Jean Jaurès, il collabore à La Revue socialiste, à La Lanterne, à L’Humanité, journal dans lequel il tient une rubrique de politique étrangère. En 1893, il est élu député socialiste indépendant de la Seine, dans la première circonscription du 17e arrondissement de Paris. Il a été constamment réélu jusqu’à son décès. Auteur d’un pamphlet pacifiste, Faites un roi sinon la paix, il est néanmoins appelé au gouvernement comme ministre des Travaux publics, dans le gouvernement Viviani, dit gouvernement d’union sacrée le 27 août 1916. Il est maintenu dans ses fonctions dans le cabinet Briand jusqu’au 12 décembre 1916, avec Léon Blum pour chef de cabinet. Au congrès de Tours en décembre 1920, il vote contre l’adhésion à la IIIe Internationale. Vice-président du conseil de l’ordre du Grand Orient de France, il meurt brusquement à Chamonix en 1922.
Marcel Sembat a épousé Georgette Agutte (1867-1922), peintre fauve et sculpteur (elle a légué au musée de Grenoble une importante collection de peintures de Matisse, Derain, Rouault, Signac, Vlaminck et Van Dongen). Il est ami des peintres Marquet, Signac et Renon. On lui doit : Matisse et son œuvre (1920) et La Victoire en déroute (posthume, 1925).