- Titre :
- NAPOLEON III (dossiers du cabinet de). AB/XIX/159-AB/XIX/178.
- Dates :
- 1852-1870
- Niveau de description :
- fonds
Histoire administrative/notice biographique
D’après la constitution du 14 janvier 1852, l’Empereur, chef de l’État, « commande les forces de terre et de mer, déclare la guerre, fait les traités de paix, d’alliance et de commerce, nomme à tous les emplois, fait les règlements et décrets nécessaires pour l’exécution des lois ». Il gouverne au moyen des ministres, du Conseil d’État, du Sénat et du Corps législatif. Ces pouvoirs si considérables ont encore été renforcés par le sénatus-consulte du 25 décembre 1852. Chef d’un pouvoir personnel, Napoléon III garde son indépendance d’action vis-à-vis des ministres. Pour disposer d’un domaine réservé, l’empereur utilise volontiers son seul cabinet. Ce secrétariat particulier, qui a joué un rôle important mais mal connu, est composé de personnages subalternes, discrets mais non médiocres, comme Mocquard, le chef du cabinet civil. Napoléon III fait fréquemment appel, pour des missions particulières et souvent secrètes, menées à l’insu des ministres, à des agents officieux qu’il prend parmi ses quelques intimes. S’il ne peut se passer de ministres, il entend ne leur laisser aucune autonomie. Les conseils des ministres, simples réunions de fait des ministres, se tiennent aux Tuileries, sous la présidence de l’Empereur, dans un salon voisin de son cabinet. Le Conseil n’a pas à trancher, c’est plus tard seul ou en tête avec le ministre concerné que Napoléon III prend sa décision, que les autres ministres n’apprendront le plus souvent qu’à la lecture du Moniteur. Après l’attentat d’Orsini, le 14 janvier 1858, Napoléon III crée dès le 1er février un Conseil privé qui pourrait éventuellement se transformer, à sa mort, en Conseil de Régence. L’Impératrice, le prince Napoléon, Morny, Baroche, quelques hommes de confiance et l’archevêque de Paris, le cardinal Morlot, en font partie.