- Title:
- G/5 - Amirauté de France, Conseil des prises
- Dates:
- 1613-1793
- Level of description:
- groupe-de-fonds
Administrative history/biographical note
Le titre de cette sous-série, hérité du XVIIIe siècle, risque de faire illusion. Il ne s’agit en effet ni des archives proprement dites de l’Amirauté de France, ni de celles du Conseil des Prises, mais des papiers conservés jusqu’à la Révolution par le dernier Amiral de France, Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre, qui avait succédé en 1734 à son père, le comte de Toulouse, dans cette charge de grand officier de la Couronne.
L’Amirauté de France, dont l’importance avait décru depuis Colbert au profit du Secrétariat d’État à la Marine, ne connaissait plus guère, en temps de paix, que des affaires de navigation commerciale et privée. Les archives judiciaires du siège général de l’Amirauté à la Table de Marbre du Palais, à Paris, sont conservées en Z/1d, et les archives des amirautés particulières aux Archives nationales (Z/1d pour l’amirauté de Paris), départementales ou aux archives des ports. D’autres documents d’ordre général sont conservés dans Marine C/4.
Le duc de Penthièvre, et avant lui son père, le comte de Toulouse, tiraient de leur charge des revenus assis sur les offices et greffes des amirautés et sur de nombreux droits perçus dans les ports (congés, ancrage, balises, etc.) d’où une correspondance administrative et financière suivie avec les amirautés particulières, très précieuse dans les cas où les archives de ces amirautés ont disparu. Ce sont les papiers du trésorier de l’Amiral, relatifs à ces revenus, qui forment l’essentiel de la sous-série G/5, papiers mêlés d’ailleurs à ceux provenant des finances personnelles du duc de Penthièvre, grand propriétaire terrien : administration de ses domaines, travaux effectués dans ses châteaux, comptes de sa maison.
Une autre source importante de revenus était, pour l’Amiral, les prises maritimes faites en temps de guerre, dont il percevait le dixième. Jugées d’abord par les amirautés particulières, les affaires concernant les prises le furent à partir de 1676 par une commission extraordinaire du Conseil, le Conseil des Prises, présidée après 1695 par l’Amiral. Cette juridiction ne fonctionnait, en principe, qu’en période de guerre mais son activité était prolongée jusqu’au règlement des affaires en instance. Bien que le droit du dixième des prises ait été enlevé en 1758 à l’Amiral, en échange d’une rente annuelle, celui-ci continua à présider le Conseil pendant la guerre de l’Indépendance américaine et en conserva les archives, qu’il faut compléter, cependant, par celles du service des Prises au Secrétariat d’État à la Marine (série Mar/F/2).