- Titre :
- V/1. Grande chancellerie
- Dates :
- 1601-1800
- Niveau de description :
- fonds
Historique de la conservation
La série V des Archives nationales regroupe les archives subsistantes de la Grande Chancellerie et des cours supérieurs qui dépendaient étroitement du pouvoir royal et du chancelier. Constituée d'une manière assez empirique, elle renferme cinq fonds plus proprement judiciaires (sous-séries V/3, V/4, V/5, V/6, V/7, V/8), un fonds à V/1/caractère administratif (sous-série V/1), un autre qui est à la fois judiciaire et administratif (sous-série V/6) et, enfin, d'une nature toute différente, les archives particulières de la Compagnie de secrétaires du roi (V/2). Pour plus de précisions, on se reportera, pour les sous-séries V/3, V/4, V/5 et V/8 au Guide des recherches dans les fonds judiciaires de l'Ancien Régime(Paris, 1958), pour la sous-série V/6 à M. Antoine, Le fonds du Conseil d'Etat du Roi aux Archives nationales. Guide de recherches, Paris, 1955, ainsi que, pour les sous-séries V/1 à V/6 et V/8, au Répertoire numérique de la série V, t. I (Paris, 2000).
Le Chancelier, chef de la justice et des conseils, était le premier des grands officiers de la couronne et présidait tous les tribunaux. C'était lui qui scellait et conservait les ordonnances, édits, déclarations, lettres patentes ayant trait au gouvernement du royaume. Il avait, en outre, sous sa dépendance, le bureau de la Librairie.
Les archives de la Grande Chancellerie étaient, à la fin de l'Ancien Régime, réparties, à cause de leur importance et de leur masse considérable, en plusieurs dépôts : place Vendôme et couvents des Célestins, des Petits-Pères et des Cordeliers.
Une partie infime de ces archives nous est parvenue aujourd'hui. Elle provient presque essentiellement du dépôt du couvent des Célestins, où étaient conservés, en particulier, la collection des lettres de provisions d'office (V/1/1 à V/1/544) et les registres de correspondance du chancelier (V/1/544 à V/1/705). Le fonds de la Librairie, conservé place Vendôme, dont il ne reste que quelques épaves (V/1/549 à V/1/553), fut détruit par la Convention, en même temps que les expéditions de lois et de provisions.
Il n'est pas besoin ici d'insister sur l'importance de la collection de lettres de provisions d'office, complète à partir de 1675, pour toute recherche généalogique, biographique ou d'histoire sociale. Le dépouillement complet de cette sous-série serait une source essentielle de renseignements d'ordre juridique, économique et social sur l'évolution de la bourgeoisie, et de la noblesse de robe. V/1 n'est cependant pas le seul fonds que le lecteur, à la recherche de lettres de provisions d'office, doit dépouiller.