- Title:
- MACKAU, WATIER de SAINT-ALPHONSE et MAISON (familles). 156AP.
- Dates:
- XIVe-XXe siècles
- Level of description:
- fonds
Administrative history/biographical note
Originaire d’Irlande, venue en France avec Jacques II, la famille Mackau se fixa en Alsace, après le mariage de François-Guillaume de Mackau avec Catherine-Barbe d’Ichtratzheim en 1676. De père en fils, les Mackau affermirent leur position en Alsace. François-Guillaume (mort en 1731), François-Joseph (mort en 1751) et Louis-Eléonore (1727-1767) ouvrirent des forges à Barr, furent membres de diverses assemblées à Strasbourg et devinrent barons d’Empire par la grâce de Léopold Ier. Certains Mackau choisirent une carrière ecclésiastique, comme Marie-Henri de Mackau, chanoine de la cathédrale de Metz, d’autres entrèrent dans la diplomatie, comme le baron Louis-Eléonore, représentant de la France à la diète générale de l’Empire. Son fils, Armand-Louis, et son gendre, le marquis de Bombelles, furent eux aussi ambassadeurs au début de la Révolution française, le premier à Stuttgart en 1792-1793, le second près la diète générale de l’Empire, à Lisbonne et à Venise.
Fils d’Armand-Louis et d’Angélique-Madeleine-Félicité Alissan de Chazet, Armand de Mackau (1788-1855) fut successivement capitaine de frégate (1812), capitaine de vaisseau (1819) puis contre-amiral à la suite d’une mission à Saint-Domingue (1825). Il commanda l’escadre des Antilles en 1833 et devint gouverneur de la Martinique. Vice-amiral en 1837, il mit un terme au différend qui subistait entre la France et l’Argentine, en 1840. Commandant en chef de l’escadre de la Méditerranée en 1843, il devint, l’année suivante, ministre de la Marine, et il fut promu, en 1847, amiral de France après avoir quitté le pouvoir. En 1852, il entra au Sénat.
Fils de l’amiral de Mackau et de sa deuxième femme, Albine Muguet de Varange (1806-1875), Anne-Frédéric-Armand (1832-1918) fut député au Corps législatif (1866-1870) puis député d’Argentan (Orne) en 1876, et constamment réélu. Il devint en 1885 président de l’Union conservatrice et proclama en 1892 l’utilité de la politique dite des “ ralliés ”. Anne-Frédéric-Armand avait épousé, en 1858, Mathilde Maison (1837-1886), petite-fille du maréchal Maison.
La sœur de l’amiral, Anne-Angélique dite Annette de Mackau (1790-1870), avait épousé en 1812 Pierre Watier, comte de Saint-Alphonse, général de cavalerie (1770-1846), mort sans postérité.
Fils d’un cultivateur, Nicolas Joseph Maison (1771-1840) s’engagea en 1792, servit à l’armée du Nord et conquit tous ses grades sur les champs de bataille. Nommé général après Austerlitz, il combattit à Iéna, en Espagne, en Hollande et passa divisionnaire en 1812. En 1814, à la tête de l’armée du Nord, il défendit la Belgique contre les alliés. Il adhéra au gouvernement de Louis XVIII et suivit le roi à Gand pendant les Cent-Jours. Il reçut, en 1814, le gouvernement de Paris et la pairie et, en 1817, le titre de marquis. En 1828, l’expédition de Morée qu’il commandait en chef lui valut le bâton de maréchal. La monarchie de Juillet le nomma ministre des Affaires étrangères (novembre 1830), ambassadeur à Vienne (1831), à Saint-Pétersbourg (1833), enfin ministre de la Guerre (1835-1836). De son mariage avec Marie-Madeleine-Françoise Weygold (1776-1851), le maréchal Maison avait eu quatre enfants : André, marquis Maison (1797-1869), Joseph, comte Maison (1799-1874), Eugène, vicomte Maison (1805-1885) et Joséphine (1807-1828). Joseph, comte Maison, était le père de Mathilde, épouse du baron de Mackau.